Le feijoa : un agrume tropical adapté au climat français

Le feijoa (Acca sellowiana), également connu sous le nom de goyavier du Brésil, est un arbuste fruitier originaire d’Amérique du Sud qui s’adapte remarquablement bien au climat français, à l’instar d’autres agrumes comme le citrangequat thomasville ou le citrus sudachi. Sa culture en France connaît un succès grandissant, notamment dans les régions méridionales où les conditions climatiques lui sont particulièrement favorables. Cet arbuste à feuillage persistant peut atteindre 3 à 4 mètres de hauteur et offre une production généreuse de fruits à la saveur unique, évoquant un mélange d’ananas, de goyave et de fraise.

Conditions optimales de culture

Le feijoa présente une rusticité remarquable, supportant des températures descendant jusqu’à -12°C, ce qui le place dans la même catégorie que certains agrume resistant au froid. Il s’épanouit particulièrement bien en plein soleil ou en légère mi-ombre, dans un sol bien drainé, légèrement acide à neutre. À l’instar du nagami kumquat, le feijoa apprécie les sols riches en matière organique. Une exposition protégée des vents dominants favorisera sa croissance et sa fructification. L’arbuste nécessite un espacement minimum de 3 mètres entre les plants pour un développement optimal, similaire aux besoins du citrus tangelo.

Techniques de plantation et d’entretien

La plantation du feijoa s’effectue idéalement au printemps ou à l’automne, périodes propices à une bonne reprise racinaire. La préparation du sol est cruciale : un trou de plantation généreux (60x60x60 cm) permet d’incorporer un mélange de terreau, de compost et de terre de jardin. Comme pour la culture du citron yuko, un paillage épais autour du pied maintient l’humidité et limite la concurrence des adventices. L’arrosage doit être régulier mais modéré pendant les deux premières années, puis peut être réduit une fois l’arbuste bien établi.

Fertilisation et besoins nutritifs

La fertilisation du feijoa s’apparente à celle des autres agrumes comme le caracara orange ou le agrume cédrat. Un apport annuel de compost bien décomposé au printemps, complété par un engrais organique riche en potasse pendant la période de fructification, favorise une production abondante. L’incorporation de sulfate de magnésie au printemps stimule la croissance foliaire et améliore la qualité des fruits, tout comme pour le citrus ugli.

Taille et formation

La taille du feijoa s’effectue de manière similaire à celle de l’eremorange. Une taille de formation les premières années permet de développer une structure équilibrée avec 3 à 4 charpentières principales. Les interventions ultérieures se limitent à l’élimination du bois mort et à l’éclaircissage du centre de l’arbuste pour favoriser la pénétration de la lumière. Une taille d’entretien légère après la récolte maintient une forme compacte et stimule la production de nouveaux rameaux fructifères.

Pollinisation et fructification

La pollinisation du feijoa présente une particularité intéressante : bien que certaines variétés soient autofertiles, la présence de plusieurs plants améliore significativement la production, comme c’est le cas pour le fruit tangelo. Les fleurs, très décoratives, attirent naturellement les pollinisateurs. La récolte intervient généralement entre septembre et novembre, lorsque les fruits se détachent spontanément de l’arbre. Les fruits peuvent être conservés plusieurs semaines au réfrigérateur, permettant d’échelonner leur consommation.

Protection contre les maladies et parasites

Le feijoa présente une bonne résistance naturelle aux maladies et aux ravageurs, ce qui en fait une culture particulièrement adaptée au jardinage biologique. Néanmoins, une surveillance régulière permet de détecter précocement d’éventuels problèmes. Les principales précautions concernent la prévention de la pourriture du collet en évitant les excès d’eau au pied de l’arbuste. En cas d’attaque de cochenilles, un traitement à l’huile blanche en hiver, comme pour les autres agrumes, s’avère efficace. La protection contre les oiseaux peut s’avérer nécessaire à l’approche de la maturité des fruits.